Frédérique Longrée entre douleur et renaissance

Il existe dans les œuvres de Frédérique Longrée une douceur, une tendresse et un mystère. La douleur est toujours là en filigrane mais la créatrice tente de l'effacer. Elle inscrit peu à peu une sérénité face aux écroulements du passé.
C'est pourquoi ses images en reprise deviennent des renaissances et créent un appel  progressif à la lumière.

Celle qui aurait aimé être musicienne le devient par ses samplings iconographiques. Ces derniers offrent une suite de lieder dont la nostalgie n'est jamais absente. L’éloge d'une paix intérieure passe par des visions complexes mais habitées, dans l’alliance de l’intime et de l’imaginaire au sein d'une plasticité impériale et une forme d'humour noir au second degré.

D'étranges rituels photographiques "remasterisés" sont là pour écarter le néant au sein d'un paradoxe : le visible se dissout dans les apparences que l’artiste dilue. L’œuvre renvoie à l’amour et au silence.
La créatrice ne cesse de les faire se télescoper en se contentant d’en caresser leurs dissonances.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Frédérique Longrée, Exposition, Atelier Galerie William Montaudié, Cahors, du 6 au 31 octobre 2020

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