Les idées follles de Marjorie Salvaterra

Le voyage photographique de Marjorie Salvaterra n’a commencé qu’à l’âge de 30 ans. J’aime dire que c’est ma troisième carrière, dit-elle. Confirmée dans son regard par  les photographes Richard Cartwright et Julia Dean qui fut son professeur et mentor,  la créatrice invente un monde influencé par sa vie, sa famille, son mari, ses enfants, ses parents, sa sœur et ses amis. Elles et ils sont devenus le point de départ de ce qu'elle nomme ses idées folles mises en forme à travers les scénographies qu'elle concocte avec ses modèles.

Parfois habillées et parfois non, ce sont des mères et des avocates, des collègues photographes, des enseignantes, des nounous et des coachs de vie. Lors des séances de prises de vue, elle discute beaucoup avec elles  de leurs enfants et conjoints, du sexe et des problèmes des femmes et de leurs problèmes.

C'est au festival photo de Palm Springs qu'elle a rencontré Marta Hallett des éditions  Glitterati Inc. Elle n’avait jamais pensé à faire un livre de son travail, mais soudain tout s'est décanté et par la suite elle est devenue une photographe star des galeries  Ralph Pucci.
Ses photos sont surréalistes et excentriques et constituent peu à peu une histoire des femmes où sont remises en question les vieilles opinions sur le fait d’être une Eve. Ses créatures érotiques et fortes n'érigent aucun mur entre elles et le monde. Elles acceptent leurs défauts comme le fait de se montrer toujours dans une émotion sensorielle et une forme de merveilleux ironique.

Jean-Paul Gavard-Perret

Marjorie Salvaterra,  HER,  Glitterati Incorporated, 2016, 136 p.-, 32 $

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