Les festins de Lynn Bianchi 

Les photos de nu de femmes obèses de Heavy In White montrent une série de fêtes où l'orgie se limite à divers festins.

L'artiste cherche à rassembler un monde mais à le défaire. Sans doute selon une discontinuité douloureuse loin de toute consolation possible si ce n'est celle de repas. Preuve que de telles ondines dinent à tout heure.

La photographe transforme une souffrance qui, peut-être, ne se reconnaît plus pour telle. Elle exprime la perte irrémédiable. 

Lynn Bianchi reste attachée à ces femmes qui transcendent scénarise un manque affectif sans remède qu'elles tentent de combler.  Restent des moments de sursis et des appels parfois dans le seul tempo des mouvements contre toute prostration sourde. 

Jean-Paul Gavard-Perret

Lynn Bianchi, Heavy in White, Edizioni Del Museo, New York, 2020, 42 p.-, 65 $

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