Tina Cosmai et la mer

Plutôt que fêter benoitement la mer, Tina Cosmai l'habille de brumes, d'éléments apoétiques (à priori) qui la rend plus fantomale que charnelle.
Tout un délitement s'opère pour souligner les blessures qu'un tel lieu subit suite à l'industrialisation et la mondialisation.
Néanmoins, au delà de l'angoisse, tout romantisme n'est pas exclut sous l'effet moins de la métaphore que de l'apparition de visions fantasmatiques.

L'esthétique maritime acquiert ainsi une profondeur inédite et obsédante qui interpelle le regard au sein de visions inattendues et dépouillées là où tout semble se défaire ou se déliter.

Jean-Paul Gavard-Perret

Tina Cosmai, Via di Fuga a Mare, préface de Gigliola Foschi, Contrasto Éditions, mai 2022, 96 p.-, 25€

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