Jeanne-Marie Sans montre comment, en  tournant les pages du passé, l’espace mural s’ouvre à toute opportunité ou importunité, pour prendre la parole en un chassé-croisé intergénérationnel aux multiples langages, aménité/causticité, écrit la créatrice.

Le mur reste un espace qui - même si de moins en moins ne s'y contient un champ d’expression – s’emballe et gagne du terrain. Le squat est d’importance et s’empare sans ambages de tout support urbain de verticalité et d’horizontalité toujours plus à même de jouer à volonté sur tous les tableaux, écrit encore celle qui propose des  variations choisies, sur ce que sont d’autorité les murs d’aujourd’hui.

Dès lors dans ces photographies, les inscriptions et images se succèdent et enchaînent beauté, haine, agrément et vulgarité. Atout venant, et son contraire, ajoute celle qui, photographe, reste toujours poétesse.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jeanne-Marie Sens, Murmur, Collection Photographie, Editions L'Une & L'Autre, octobre 2021, 216 p., 25€