Les perplexitudes de Pierre Alechinsky

Loin du tape-à-l’oeil de synthèse qui impose ses règles bidons comme si l’oeuvre était conciliable avec le bric-à-brac architectural Alechinsky poursuit ses « griffures » apparemment provisoires qui « à l’heure qu’il est » insultent les adeptes de la désolation grandiose. Dans ses figures ébouriffées mais structurées le peintre  rappelle que si la caravane du grand raid de l’art passe, la « main » reste au garagiste. Le peintre belge est un de ceux-là. Il n’étale pas, il répare les accrocs de l’histoire dans ses ratures. Elles sont autant de filins. Il ne s’agit plus d’images mais de glissements successifs. Hors parade mais pour une théâtralité du réel. Le peintre rappelle que seule la fiction imagée ramasse en la bousculant le réalité esquintée de trop d’images surmédiatisées. 


Pierre Alechinsky, « A l’heure qu’il est », Galerie  Lelong, Paris, octobre novembre 2014.

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