D'écorce et d'aiguilles par Sylvie Damagnez

C’est en poète délicat, sensible à l'Esprit de la nature, que Sylvie Damagnez nous parle de ces arbres, rares en France, que sont, millénaires -  L' Éléphante, par exemple, est âgée de 1.400 ans selon les dernières études ! -, les genévriers thurifères de la forêt de Saint-Crépin, dans les Hautes-Alpes.
Lire à même le bois, à même ses formes torturées, comiques ou voluptueuses, est ici véritable voie de connaissance efficace : à travers le court poème bien particulier que – noir et blanc à l’appui - chaque individu inspire à l’auteur, au fond, c’est de toi et de moi, de nous toutes et tous qu’il s’agit, en écho, en miroir, sous diverses facettes. Ce pourquoi, sans aucun doute, ces textes et ces photos résonnent en nous de si loin et si profondément.
Rien à faire, depuis la nuit des temps, l'arbre est bien cet allié primordial incontournable duquel, pour la verticalisation de notre être, sa croissance et son harmonieux développement ici-bas, nous avons tous, chacune et chacun, beaucoup à apprendre. 

Du coup, j'ai une pensée pour le "vieil arbre" - 1911-2011 ! - qu'était devenu mon cher ami le peintre Serge Fiorio qui aurait tant aimé ce livre consacré à la population hors norme de ce haut lieu ; lui qui, dans le même sens, a si souvent dialogué avec fruit en son œuvre avec tant d'arbres de toutes sortes et presque autant de souches renaissantes - rencontrés réellement en chemin ou surgis - par flashs de voyance - du fond de son imaginaire fécond -, célébrant par là, grâce à eux et à son art, ensemble, en triptyque : vie, mort et résurrection.
Maintenant, pour finir, tous mes vœux de succès à D'écorce et aiguilles et longue vie à l'auteur !

André Lombard
 

Sylvie Damagnez, D'écorce et d'aiguilles, éditions Les Autanes, 2019, 120 p.-, 15 euros

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