Aimée Castain, un certain art de peindre en dehors des clous

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Détail d'un Intérieur peint en étroite collaboration avec ses petites filles qui ont signé le tableau. Poétique réussite, non ?

En la plupart de ses moments l'art d'Aimée Castain est un pur joyau du naïf. Grâce à lui, elle ne laisse rien perdre de ce qu'elle a vu, senti et vécu, et nous le fait heureusement partager. Nous croquons son pain de Saumane et buvons son vin des Bourbons en des toiles solides et saines pour chacun et chacune, fortifiantes pour tout esprit fragile ou bien alors malade de trop vaines fringales.
Mais pas que, l'esprit d'enfance étant une composante majeure de l'œuvre. Aussi, voyant ses toiles, l'on peut parfois y entendre, en écho fidèle, certaines tendres et simplissimes comptines du genre de celle qui chantonne en cadence :

Une poule sur un mur
Qui picore du pain dur
Picoti, picota
Lève la queue et puis s'en va.

Une poule sur un mur
Qui picore du pain dur
Picoti, picota
Pond un œuf et puis s'en va.

Certains Castain, en effet, donnent la main, comme à la ronde, aux dessins et peintures d'enfants par-delà la différence de génération. On retrouve en chacun d'eux les mêmes heureuses maladresses, le même humour, la même tendresse. On y reconnaît aussi avant tout, sans calcul, naturelle, la même cabriole faite par-dessus les barrières des académismes, de la mode et des "mouvements", pour atteindre au cœur sur un chemin plein d'étonnantes surprises qui en font aussi le charme.

Aimée Castain ou L'école du ciel par Élisabeth Barillé

La seconde partie de cette chronique se découvre ici

André Lombard

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