Yves Namur et l'enigme de l'être

Yves Namur aura doublé son travail de médecin de celui de poète. Il a toujours tenté de soigner d’une part le corps et de l’autre l’âme. Ou peut-être les deux de concert. Pour autant sa poésie n’a rien d’un onguent. Le silence règne au centre mais l’auteur tente d’en venir à bout au fil du temps comme le rappelle ce livre. Il traverse l’œuvre en son entier. Y perdure l’axe d’une écriture sobre. Elle relie le dehors et le dedans, la question du Qui et celle du Quoi. Ou si l’on préfère les questions de la vie et de la mort, bref celles qui resteront sans réponse. Yves Namur leur accorde une incarnation abrupte. L’énigme qui nous hante permet ici de marcher encore et toujours vers ce que nous ignorons et s’ouvre jusqu’au racine à ce que Michel Camus - un  proche de Namur nomma -  « l’arbre de vie du vide ».

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Yves Namur, « Ce que j’ai peut-être fait », Collection  Entre 4 yeux, Lettres Vives, Castella di Casinca, 18 €

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