Jacqueline Fischer : écrire les résonances

Jacqueline Fischer fait passer par la force poétique une autobiographie à la troisième personne. Surgissent des ruissellements de lumière, des marées intérieures, des figurations mentales. Le lyrisme est intense avec ses tendresses diaphanes et ses houles suspendues. La poétesse revisite son histoire mais désormais avec liberté. L’éros discret devient la symétrie de thanatos qui souvent l’assombrissait. Les points d’incandescence deviennent de plus en plus nombreux face à l’obscur. Dans le graphisme noueux des ans l’écriture se fait plus souple même si elle doit lutter contre bien des effacements programmés et des résistances.

Jean-Paul Gavard-Perret
Jacqueline Fischer, « Noctu-ailes », ed. Minicrobe – Eric de Jaeger, Pont à Celles (Belgique).
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