Costel Stancu le double croyant

Contre certains mouvements figés de l'Histoire, Costel Stancu impose sa croyance d'homme religieux et habité. Il lutte à sa manière face l'état des choses.
L'auteur est tout aussi croyant en Dieu qu'en la poésie. Les deux lui permettent d'espérer sortir de notre grotte et changer le monde. C'est un voeux pieux mais que l'on peut saluer.

Entre ciel et terre, ici et là-bas, l'auteur veut passer des dichotomies aux transfusions. Tout reste néanmoins à l'état de principe.

Certes "tous les matins je quitte la coquille du rêve" mais dès qu'elle se referme au jour, Stancu la fracture pour faire jaillir une vérité ailée qui n'a que peu d'écho puisque tout poète est pris pour un fou sans beaucoup d'importance.

Néanmoins Stancu s'arrime à sa double foi et c'est ainsi que son oeuvre avance contre vent et marée. Avec beaucoup d'émotions et sans doute une naïveté que -de fait le poète souligne dans une oeuvre habité d'un souffle lyrique.
Amalia Achard la traduit parfaitement. Les rythmes brisés impliquent toujours une continuité entre lamento et allegro pour ouvrir la lumière à un volume.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Costel Stancu, La thérapie de la chute dans le vide, traduction d'Amalia Achard, Stelllamaris éditions, Brest, 2019, 206 p., 29 euros

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