Denise Le Dantec : lettres d'amour qui ne s'écrivent pas

Denise Le Dantec poursuit dans l'automne des ritournelles de printemps, des lettres d'amour qui ne s'écrivent pas et les miettes enflammées des écailles d’été.

Dans cet ensemble entre intimité, nature et monde sous toutes ses coutures, Rien qui pèse ni qui pose. C'est comme si la poétesse planait. Pour preuve : J’ai jeté l’échelle.
Pour autant au milieu des hirondelles faucheuses des capitules de lis des roses muscates,  Denise le Dantec reste capiteuse en ses amours même s'il faut parfois être attentif pour découvrir  dans l’intermittence des corps une sueur ouvrière / le temps qu’il faut pour atteindre le point aveugle / ou la division.

Dans ce prédicat et bien d'autres les jours s’emplissent et notre ravaudeuse du passé comme du futur voit dans la brume présente un alphabet bruissé rock; de vastes prairies vocaliques. / Des marées avec plumages étincelants au carré. /Un synchroflash d’écume.
Que demander de plus pour métamorphoser le monde, la terre, le ciel, Le rocher sous le ban. Les poissons tachés d’or. /Les marguerites-camomille. L’herbe marine ?

Et c'est ainsi que l’avant-dernière vague s’élève presque en tsunami. Mais il n'est en rien dévastateur. Ce qui permet à Denise Le Dantec de poursuivre son chemin avec la même endurance, la même persévérance par goût de la poésie, la peinture, des jardins, de l'amour.
Bref tous ses hauts lieux de résistance. Comme la tendresse pour chaque personne qui traverse son chemin.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Denise Le Dantec, La strophe d'après, Les éditions Sans Escale, mars 2021, 150 p.-, 13 euros

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.