Alexandra et Jacques Ibanès à l'Iris de Suse

Chacun y est allé de son côté pour célébrer la maison amie, la maison aimée, en rien résidence secondaire, ni principale d’ailleurs, encore moins tour d‘ivoire : maison de poètes plutôt, aussi bien nid en pleine nature ; maison-foyer où, en tout cas, le cœur affleure à chaque page : habitation d’espoir, à la fois camp de base et relais spirituel.

Alexandra l’évoque, elle, par le menu sous la forme d’un journal d’été où la quotidienne présence au monde y est méditation active, remerciement reconnaissant, enthousiasme communicatif.
Jacques de même, presque, selon ce qui lui vient heureusement sous la plume ; si bien que l’on peut (je l’ai fait !) passer d’un livre à l’autre sans problème, sans jamais, en rien, perdre le fil, les deux opus ne faisant qu’un à vrai dire !

Maintenant, me reviennent en écho – de Claude-Henri Rocquet – ces quelques lignes :
Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage écrit Charles Guérin, qui par ce vers demeure inoubliable. Et ces autres vers, que me citait Raymond Mirande, poète, émailleur, grâce à qui j’ai connu Lanza del Vasto, je crois qu’ils sont de Jammes :

Le bonheur entourait cette maison tranquille
Comme la mer entoure exactement une île.

On imagine Robinson heureux, accueillant ses amis comme l’arbre une brassée de souffles.

Ainsi, vraiment, le couple Ibanès à l’Iris de Suse !
 

André Lombard

Alexandra Ibanès, Cinq ans après, éditions du jais, juin 2021,85 p.-, 10 €
Jacques Ibanès, Dans ma maison vous viendrez, éditions L'An Demain, juin 2021, 90 p.-, 12 €
 

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