Cronce pour tout lieu : Chantal Dupuy-Dunier

Cronce en corps clôt le triptyque sur un petit village de Haute-Loire qui devient mythique. Au paysagisme premier fait place une poésie des profondeurs à travers un tel lieu.
Il est autant premier que dernier même si l'auteure – dit-elle – s'effondrera loin de lui car écrit-elle : On meurt toujours loin de... Mais du berceau au caveau, le lieu restera celui de l'élection suprême dans ses réseaux d'osier et sa terre labouré de sillons.

Demeure un chant majeur adressé à cette cronce, aux rares étés / et aux flammes de truites vertes. Tout en marqué par un étrange appel vers une fin qui peut surprendre.
Mais n'est-ce pas pour mieux retenir ce qui un jour s'évanouira non par disparition d'un tel espace mais par l'effacement de celle qui y aura vécu et qui sera parti habiter un autre espace.

Jean-Paul Gavard-Perret

Chantal Dupuy-Dunier, Cronce en corps, Les Lieux-Dits, avril 2022,  90 p.-, 18€

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