Pas de pas pour David Mus

Chez Mus la pulsation du poème épouse celui de la marche. Et ce n'est pas jusqu'à la disposition typographique aérée des mots qui la rappelle.
Nous ne sommes jamais loin des chemins initiés par André Du Bouchet. Le lieu même de chaque page donne l'espace-temps du poème qui double les pas jusque dans des successions de négations qu'un tel mot suggère dans sa polyphonie du sens.
À travers les collines, l'auteur monte, s’offre, s’abat. Et d'ajouter : Je m’efface en pente, / m’enterre mais pour une saillie et une résurrection.

Jean-Paul Gavard-Perret

David Mus, Saillie, Gravures de Julien Nègre, Julien Nègre éditeur, 2019, 52 p.-, 18€

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