Murielle Compère-Demarcy et les louves

Murielle Compère-Demarcy sait qu'il existe pour les louves comme pour elle-même  le risque de se perdre. S'instruit en filigrane une interprétation par l'inconscient dans ce qui tient  des états que l'auteure rapporte jusqu'à sa décision finale et ce qui appartient moins à une fin qu'à une obligation de tenir.
La poésie en sa folie sauvage comme celle des louves avance encore. Sa fée  se veut presque mutine et au désir haletant pour rendre en amour de nuit et de manière oblique tout ce qu'elle a croisé et qu'elle rencontre là où pourtant le travail du rêve pourrait tourner parfois au cauchemar.
L'auteure fait donc fonctionner au rouge sang la machinerie poétique. Parfois cela grince mais tout reste possible.  Les ouvertures résistent aux enfermements dans des détours poétiques. En conséquence bien des flammes brûlent et dansent avant que le silence se referme sur  celle qui s'est livrée ici à une sorte de démence revendiquée comme telle.

Jean-Paul Gavard-Perret

Murielle Compère-Demarcy, L'appel de la louve, éditions du Cygne, mars 2023, 60 p.-, 10€

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