Ionuţ Caragea et l'absolu

Caragea éprouve et fait éprouver le manque essentiel dont parle l’Ecclésiaste. Le langage tente de reconquérir une identité fuyante, introuvable. Il est donc la mise en acte de l’absence dans la mesure où celle-ci conditionne le caractère inconnaissable de ce qui manque à l'être et qui conditionne la possibilité de la poésie digne de ce nom dans son appel au dépassement spirituel.
Le grand poète roumain nous rappelle qu'il est urgent de réagir en faisant le pari de la foi catholique même si elle est mal portée en littérature et poésie. L'auteur méprise avec raison ceux qui se croient condamnés à vivre. En ce sens c'est un anti Cioran. Il est pour sa part d'une autre complexion. Et face ceux qui trichent, se cachent ou consentent,  il appelle au dépassement métaphysique.

Jean-Paul Gavard-Perret

Ionuţ Caragea, Je me rends au ciel, Éditions ASLRQ, Montréal, avril, 2023, 432 p.-

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