Claude Bohi : voix vives

Existe enfin le moment de salut de l'existence. Celui où Claude Bohi tranche dans le vif de ce qui fut en l'entrainant dans une longue perte de "re-père".
La parole se libère  pour que l'auteure puisse réintégrer son corps et chasser de sa tête l'esprit du mal. Bref elle ne porte plus sa tête sous son bras.
Des années ont passé depuis l'enfance et la disparition du père et la voix de la mère déchainant des tempêtes. Il ne s'agit plus d'avancer à tâtons face à la fascination sombre qu'exerça certains mensonges.
Si bien que celle qui jusque-là était hantée se libère. L'ombre disparaît. Celle sur laquelle tant d'années l'auteure esquissa des pas d'une danse plus ou moins macabre. Elle se termine enfin.

Jean-Paul Gavard-Perret

Claude Bohi, Un couteau dans la tête, L'herbe qui tremble éditions, mars 2022, 60 p.-, 14€

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