Joël Schmidt, « Naissance et mort des Républiques françaises »

À l'heure où certains politiques songent à fonder une sixième république, Joël Schmidt clame haut et fort que l'on ne peut rien comprendre aux cinq républiques qui se sont succédées depuis la révolution si l'on ne se réfère à l'histoire romaine, à sa république qui dura quatre siècles et au latin. La fin de la République romaine a avec la mort de nos républiques modernes plus d'un point commun.

 

Le latin que l'on parla au sein des élites jusqu'au traité de Villers-Cotterêts en 1539 est désormais de moins en moins étudié au grand dam de l'auteur qui affirme qu'avec son abandon progressif se perd aussi la connaissance de l'antiquité romaine et par là même du modèle romain dont nos républiques sont imprégnées de leur naissance à leur mort.

 

Par exemple, Robespierre surnommé le "Romain" par ses professeurs à Louis- le Grand craignait que la première république, attaquée par les ennemis de l'intérieur comme de l'extérieur devienne comme la République romaine de devenir la proie du Césarisme. Visionnaire ou empreint de culture de l'antiquité ? Les deux peut-être puisque Bonaparte était en embuscade et que suivrait la Restauration…

 

De multiples analyses émaillent ce bref essai qui se lit comme un roman à l'heure ou le pays se cherche et ne se retrouve pas forcément dans les dix candidats à la présidentielle.

En reliant histoire et actualité, ce livre éclaire d'une façon originale le passé et le devenir de la France.

 

Joël Schmidt, écrivain, historien, spécialiste de l'antiquité romaine et du romantisme allemand a écrit une cinquantaine d'ouvrages. Son roman Un cri pour deux paru en 2010 était imprégné d'un mystère et d'une grâce peu commune. Il a connu en 2011 un grand succès de librairie avec Et que le désir soit, écrit en collaboration avec Cécilia Dutter.

 

Brigit Bontour

 

Joël Schmidt, Naissance et mort des Républiques françaises, Desclée de Brouwer, mars 2012, 100 pages, 9,99 €

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