La Roux lost in Paradise
La chanteuse reste dans un spectre particulier : il fait de chaque titre un squelette sonore mais tout autant une chair parfumée. Si bien que dans l’entrechoquement des os demeure la caresse des corps. L’album recèle le feu qui couve et où l’angoisse se tord comme du plastique avec d’étranges lueurs sonores de la guitare qui retrouve une place importante. La Roux explore un espace intérieur entre élégie et murmure. La voix parfois et volontairement ripe et râpe pour ne pasq risquer de touiller jamais un lyrisme superfétatoire. Suivant un jour où tout ce qu’il ajoute à la nuit n’est pas forcément rose «Trouble in Paradise » forme une danse tramée en forme de vertige.
Jean-Paul Gavard-Perret
La Roux, Trouble in Paradise, Polydor, 2014
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