Tout va bien... selon Régis Debray

Pour Régis Debray, se sentir chaque jour de plus en plus "anachronique", ne procure pas que des inconvénients. Vient le temps de réviser avec ironie le sérieux les certitudes qui l'étaient bien peu. Pas de quoi se griffer le visage, pour autant prévient l'auteur.
Pour preuve, il y a de bonheur, en contrepoint, à voir resurgir, en bout de course [...] les héros de roman dont il nous est arrivé d’usurper l’identité dans notre for intérieur, parce qu’en nous prêtant leur vie, ils nous ont rendu la nôtre presque digne d’avoir été vécue, précise notre nouveau Socrate qui offre ici un beau voyage autour de sa chambre.
Il en retient les grimoires de la nuit, l'aube révisée loin des cuivres des anciens phares d'une philosophie politique et d'une praxis. Sans la moindre amertume et comme offrandes profanées aux lagunes et marinas idéologiques toujours mal mariées.

Jean-Paul Gavard-Perret

Régis Debray, L’exil à domicile, Gallimard, 4 novembre 2022, 128 p.-, €12

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