Femmes entre elles : La station thermale de Ginevra Bompiani

Que font les femmes dans les stations thermales ?  Elles essaient de lutter contre le temps, de se débarrasser des kilos superflus accumulés au fil des ans, de lisser les rides autour des yeux, d’effacer les rides autour de la bouche, de combler les rides du cou. Elles veulent être jeunes, belles et fermes ou du moins en avoir l’air pour plaire aux hommes, ou juste essayer de s’aimer un peu. Et quand les soins doux, à base de bains et de peeling ne font plus leur office, elles ont recours aux grands moyens dans la clinique d’à côté où elles souffrent le martyr sans presque aucun résultat.

 

Trois femmes et une toute jeune fille réunies le temps d’une cure thermale se croisent, s’observent, s’imaginent, partagent leurs états d’âme, leurs désillusions, leurs espoirs, leurs doutes et leurs secrets.

 

Dans cette petite station thermale italienne peu accueillante et au service médiocre, Lucy s’ennuie, alors elle observe les adultes et leur drôles de comportements, en premier lieu sa tante. Enfant adoptée, d’origine chinoise, Lucy a des parents qui voyagent beaucoup et elle est souvent scolarisée en internat, loin de sa famille. Se sentant différente et mal aimée, elle noue amitié avec Lucia, une femme d’un certain âge, sans mari et sans enfant, ancienne professeur d’université au grand dam d’Emma la tante de Lucy qui semble jalouse de leur complicité. Quant à Guiseppina, si elle a jadis été très belle et célèbre, ce n’est plus vraiment le cas mais elle entretient sans répit les vestiges de sa gloire passée.

 

Un roman aux saveurs douce-amères écrit avec simplicité et fraîcheur par Ginevra Bompiani,  écrivain italienne mais également éditrice – elle a notamment découvert l’écrivain sarde Milena Agus.

 

Marianne Desroziers

 

Ginevra Bompiani, La station thermale, traduit de l’italien par Jean-Luc Defromont, Liana Lévi,  4 octobre 2012, 136 p., 14,50 euros.

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