Dépliements et rotations de Richard Meier

Richard Meier transforme les signes et en use comme dessin et dessein. Et Soleil typographique les fait briller en ses rotations. Qui ne se font toutefois qu’en pages tournées d’un livre ou à déplier en un leporello.
Une telle rotation  devient - écrit le créateur - le tournis immédiat- ne sachant alors plus de quel monde ou au moins où je suis. Et ce pour une raison majeure qu'il précise encore : Le développement de mes signes s'incruste dans ces creusements et renversements - au moins pour voir.
Chaque livre devient autant un jeu d'échec ou de poker. Mais dans ce dernier cas le hasard n'est pas laissé à lui-même. Meier le travaille afin de voir ce qui arrive. Ou pas. D'où l'importance de cette inépuisable et passionnante quête au long cours. Meier s'y perd autant qu'il s'y retrouve.
Existe toujours là une discipline susceptible de donner, sinon un, du moins du sens à la réalité du livre en contribuant à son élucidation en faisant pousser entre ses « murs » des hallucinations à la troublante curiosité.

Jean-Paul Gavard-Perret

Richard Meier, "oleil typograhique, Éditions Voix, octobre 2022, non paginé

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