Rivarol : Biographie

Vie et œuvre de Rivarol (1764-1801)

Antoine de Rivarol tint, un rang éminent dans les salons de Paris, et, pendant l’émigration, dans ceux de Bruxelles, de Berlin et de Londres. Il avait de l'esprit, et du meilleur, autant qu'un Français du XVIIIe siècle pouvait en avoir ; c'est tout dire.

 


Il écrivait sur ses Carnets des maximes tantôt profondes, tantôt piquantes :

« Le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance »

« Les passions sont les orateurs des grandes assemblées »

« Un peu de philosophie écarte de la religion, beaucoup y ramène».

 

On disait de quelqu'un : « Il court après l'esprit » : Rivarol répondait : « Je parie pour l'esprit ».

Florian* sortait un manuscrit de sa poche : « Ah ! Monsieur, s'écriait Rivarol, si on ne vous connaissait pas, on vous volerait ! »

 

Rivarol a d'autres titres que ces mots. Il a écrit, en 1784, un Discours sur l'universalité de la langue française, qui est à sa date un chef-d’œuvre de critique.

Il mourut à Berlin.

 

Florian (1755-1794) a écrit des pastorales, comme Galathée et Estelle; des romans poétiques (Gonzalve de Cordoue, Ruth, Tobie, etc.) de jolies pièces pour le Théâtre-Italien (les Deux Filles, les Jumeaux de Bergame, etc. On y retrouve le personnage d'Arlequin, transformé par la sensibilité). Mais Florian est surtout célèbre par ses Fables, publiées en 1792, et qui ont seules mérité, parmi tant de recueils de ce genre, de garder une place dans notre littérature auprès des fables de La Fontaine.

 

 

[Source : Charles-Marc Des Granges, Les Grands écrivains français des origines à nos jours, Librairie Hatier, 1900]

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