Suzanne Collins - "Hunger games" (T1)

Un tourne-page. Un livre que l’on ne lâche que pour mieux commencer la suite. Une écriture efficace de l’école américaine supporte un scénario convenu où l’action prime sur la littérature.

Le Capitole dirige d’une main de fer depuis la capitale Panem dans les Rocheuses l’ancienne Amérique du Nord dévastée par un bouleversement climatique suivi d’une période de terreur.  Les nouvelles peurs écologistes remplacent les destructions par bombe atomique, cauchemar des années 70 et 80. Ce monde créé par Suzanne Collins n’apporte rien de nouveau, aucune imagination particulière. Il respecte les règles des mondes humains depuis la nuit des temps et va même jusqu’à s’inspirer du monde romain. En effet le territoire est mis en coupe réglée par des élites, les Optimates, sur la plèbe travailleuse, les Populares, répartie dans douze Districts, mourant de faim et ne survivant que pour se reproduire et produire pour le Capitale.


Chaque année, le Capitale organise les Hunger Games (jeux de la faim), enfin les Jeux du Cirque, mettant dans l’arène un mâle et une femelle de chaque District combattant jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Panem & circenses. Espoir pour les rebuts de cette humanité (humain, trop humain dirait un vieil allemand presque aveugle) et distraction pour l’élite décadente. Les règles du jeu sont celle du chobiz d’aujourd’hui (enfin revue pour les moins de 13 ans de la prude Amérique qui tue en direct sur CNN mais ne peut pas supporter un sein, fut-il beau, sur scène) avec la dose d’émotion, en mode zapping, de l’action et une psychologie de base.


Les personnages sont bien campés. Hormis les méchants que nous reverrons surement, souvenons-nous de Prim, la petite sœur, un personnage en devenir (amour, guérison), la grande sœur Katniss, l’héroïne (action, détermination). Deux garçons se disputent le cœur de la belle sans savoir ce qu’est l’amour..  Aaaahhhh.


Bel ouvrage qui ne révolutionnera pas le genre mais qui peut contribuer à amener de nouveaux lecteurs à partir de 13 ans à ouvrir un livre.


Ces références à la Rome éternelle, Capitole, panem, les Jeux… Ou est la roche Tarpéienne ? Gageons que, d’ici 800 pages, les méchants la trouveront plus proche qu’ils ne le pensaient.

Retrouvez le traducteur de cet livre, Guillaume Fournier, dans un entretien avec Sophie lit : Cliquez

Pocket Jeunesse, 18,15€, 399 pages


Lectori salutem, Pikkendorff

 

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