Le dernier des nôtres d’Adelaïde de Clermont-Tonnerre : Marathon Man

Lorsque Werner Zilch rencontre Rebecca Lynch à New York, le coup de foudre est immédiat. C’est léger, sophistiqué et aussi agréable qu’un martini bien frappé dans une soirée à Manhattan.

Mais pourquoi la mère de la jeune fille, riche héritière, défaille-t-elle à la vue du jeune homme ? Celui-ci, né à Dresde en 1945 sous les bombes a été adopté tandis que Judith Lynch a vu sa famille périr dans les camps nazis.

 

Sur ce canevas, Adelaïde de Clermont Tonnerre, dont on avait apprécié le premier roman Fourrure récompensé par cinq prix littéraires, tresse une histoire riche en rebondissements en Allemagne comme à New York avec une énergie et un enthousiasme communicatif. Scientifiques allemands accueillis après guerre aux États-Unis, secrets de famille, frères ennemis, thèmes de la vengeance et de la culpabilité, guerre froide, l’histoire ne ralentit jamais, virevolte et entremêle les liens autour des jeunes amoureux aux origines sociales opposées avec un vrai savoir-faire.

 

Même si le dilemme moral qui sous-tend le livre est assez vite apparent, on tourne les pages avec bonheur, tant cette fresque emporte le lecteur jusqu’au bout. Un vrai plaisir de lecture.

 

Ariane Bois

 

Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le Dernier des nôtres, Grasset, août 2016, 496 pages, 22 €


> Lire également la critique de Dan Burcea sur Le dernier des nôtres.

> Lire l'interview d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre.

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