La tresse de Laetitia Colombani : Une histoire de courage et de force féminine

Elles sont trois et ne se connaissent pas : la première, Smita, mène une vie misérable en Inde où elle est intouchable et effectue les travaux les plus dégradants sans être payée. La deuxième, Giulia, travaille avec son père dans un atelier où l’on confectionne des perruques. La troisième, Sarah, voit son monde d’avocate privilégiée et affluente s’écrouler quand le cancer qu’elle nomme « la mandarine » l’attaque au sein. Sur cette trame très mince – ce premier roman s’apparente à un scénario – Laetitia Colombani, scénariste et comédienne, a tissé une histoire de courage et de force féminine.

Une tresse de cheveux fait le lien entre ces trois femmes si différentes l’une de l’autre et représente une ode à la liberté, à l’envie de sortir des carcans imposés par la société et les hommes. Sur la quatrième de couverture, on nous annonce que le livre est en cours de traduction partout dans le monde.

Curieux argument littéraire qui peut faire tiquer les partisans d’une orthodoxie culturelle. Mais on voit en effet pourquoi un tel roman, avec son lot de tragédies, de séparations, de choix cornéliens mais aussi d’amour qui se profilent derrière l’histoire émouvante de ces trois héroïnes du quotidien, peut rencontrer un vaste public.

Enfin un feel-good qui ne nous prend pas forcément pour des imbéciles.

Ariane Bois

Laetitia Colombani, La tresse, Grasset, mai 2017, 221 pages, 18 €

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