Depuis plusieurs années, Corinne Javelaud dessine, au fil de ses romans historiques ancrés dans les terroirs de notre pays, les multiples facettes des provinces françaises et de ses habitants à travers les époques, avec une prédilection pour la Belle époque et les Trente glorieuses.

Ses histoires familiales s’enracinent dans des régions qu’elle choisit avec soin pour nous dévoiler, au sein de chaque fiction, tous les secrets et les richesses patrimoniales qu’elles recèlent.

Un terroir, ce sont des modes de vie, une architecture, une gastronomie, des métiers spécifiques, une façon de parler, de penser l’existence…

L’auteur se documente, furète, se rend sur place pour humer l’air qu’on y respire, en quête d’informations pleines de saveur, autant de perles de vérités sur les lieux et les gens dont son imagination s’empare pour bâtir ses romans.

Parmi eux, on retiendra notamment La demoiselle du mas du roule (City Edition, 2014), l’un de ses succès, réédité par France Loisirs en 2015, ou encore, dernièrement, « La dame de la villa saphir » (City Editions, 2015) et L’oubliée de la ferme des brumes, (City Editions, 2016).

Elle nous revient cette année avec L’insoumise de Carennac.

Sur les bords de la Dordogne, deux grandes familles s’opposent depuis toujours. Mais dans l’ombre de cette dispute ancestrale, le fils de l’une et la fille de la seconde tombent amoureux et, contre l’avis parental, se marient clandestinement. Comme on l’imagine, leur union promet bien des déboires d’autant qu’un enfant handicapé en est le fruit et qu’un lourd passé familial plane sur cet amour décidément placé sous de fort mauvais auspices…

Un récit construit très habilement selon les codes du genre, plein de suspens, rythmé et captivant, à lire avec délectation à l’ombre des palétuviers estivaux !

Cécilia Dutter

Corinne Javelaud, L’insoumise de Carennac, City Editions, collection « Terres d’Histoires », mai 2017, 272 pages, 18 €