"Une certaine fatigue" de Christian Authier, avec grâce et dérision

Patrick est un jeune architecte provincial à qui tout sourit. Sa femme, ses enfants et même ses parents. Mais un jour les choses commencent à aller mal. Le père de Patrick rate sa mort, c’est idiot. La mort doit être imprévue, cruelle et regrettable, surtout pas souhaitable. Puis Patrick apprend à son tour qu’il est condamné. Leucémie fulgurante, il lui reste six mois à vivre. Patrick est un homme organisé, il vend son cabinet d’architecture, prépare sa femme, avertit ses enfants et vérifie son testament.


Fausse alerte, il ne s’agissait que d’un ulcère. Tout va de mal en pis en ce bas monde, Patrick en ferait presque une dépression. Il s’enferme dans une chambre d’hôtel et y demeure neuf mois ; la mort décidément quelle troublante inconnue ! Une comédie légère, subtile et cynique, Christian Authier a le chic de la dérision et la grâce de l‘écriture. Il se joue des mots comme des grands sentiments, amour et loyauté, tristesse et regrets ; ça balance pas mal en province !

 

Par Stéphanie des Horts

 

Christian Authier, Une certaine fatigue, Stock, août 2012, 250 pages, 19,50 €

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