Colombe Schneck, "La Réparation" : bouleversant

C’est l’histoire d’une petite fille qui s’appelle Salomé et que sa maman adore. La petite fille est rayonnante, elle est prise en photo sur les épaules de son père. Sa mère se nomme Raya. Salomé, Max et Raya Bernstein. 1939, Lituanie. « Fuyez ce pays », s‘écrie l’auteur ; c’est trop tard, voilà plus de soixante-dix ans, qu’ils ont été séparés. Séparés dans les camps. Séparés à jamais. Auschwitz. Seule Raya en sortira. Raya et sa sœur Ginda la grand-mère de l’auteur, celle qui parle cinq langues et joue encore à cache-cache à 90 ans. Et puis Hélène, sa fille, superbe, elle a des pommettes hautes, elle fume des cigarettes américaines, toute sa vie elle a eu peur parce qu’elle était juive et que cela ne se fait pas.

L’auteur mène une enquête des États-Unis à Israël pour retrouver les descendants et témoins de cette histoire. Celle des juifs de l’Est et des rescapés de l’enfer de Kovno. Elle évoque sa famille maternelle avec délicatesse et lui rend le plus bel hommage en la faisant revivre.
Bouleversante Colombe Schneck…

 

Stéphanie des Horts

 

Colombe Schneck, La Réparation, Grasset, août 2012, 220 pages, 17 €

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