Pierre Assouline, Une question d’orgueil
Georges Pâques, haut fonctionnaire de la IVe République,
dont on apprend un été 1963, qu’il est une taupe… « On lui aurait donné le
Bon Dieu sans confession » s’exclame Georges Pompidou, atterré. Georges
Pâques est un très bon élève, Khâgne puis la rue d’Ulm, un rien d’antiaméricanisme
et une épouse génoise qui lui donnera une ravissante petite fille.
C’est à Alger qu’il croise la route d’un certain Imek Bernstein, lequel le mettra en rapport avec un grand du KGB, Grossouvsky. À partir de là, le parcours de Pâques se veut irréprochable : chef de Cabinet de René Coty, chargé de Mission à état-major de la Défense nationale, et pour terminer, chef adjoint du service de presse de l’Otan. Et chaque jour à l'heure du déjeuner, Georges Pâques emporte des documents officiels qu’il confie à son contact pour copie, avant de les récupérer et de les remettre au coffre à 14 h…
Qu’est-ce qui
pousse un homme à traduire son pays ? De la taupe au sage prisonnier de la
Santé, c’est d’abord à la rencontre de l’homme que va Pierre Assouline.
Une écriture envoûtante une enquête minutieuse, des personnages tirés d’un roman de Graham Greene, tout est vrai et ne tient qu’à une chose… un sacré sentiment d’orgueil.
Stéphanie des Horts
Pierre Assouline, Une question d’orgueil, Gallimard, 270 pages, 18,90 €
5 commentaires
Bonjour,
"Qu'est ce qui pousse un homme à traduire son pays ?" écrivez-vous. Ne voulez-vous pas dire trahir ?
bonjour
Dans ce genre de "livre" l'auteur ne s'est pas foulé pour se renseigner vis a vis de sa famille, ce qui rend la chose indélicate pour le moins; déterrant ainsi de vieilles histoires douloureuses où les descendants ont subi de pénibles dommages collatéraux.
Ah oui, je précise que mon grand père s'est déjà expliqué de long en large et en travers dans un livre qu'il a lui même écrit :
" ...comme un voleur " Georges Pâques aux éditions Julliard
ASSOULINE a vécu ce qu'il a écrit... Le reste est dans les blancs du livre, à l'ombre de ses mots