André Balthazar : le mer et ses poissons
Pour André Balthazar (mort en 2014) l'Imaginaire n'en finit jamais avec la vie. Demeure incessamment l'avènement du possible. Ses contes le prouvent. Ils restent une morale hors de ses gonds en action capables de suggérer bien plus que ce que les dessins de Josse Goffin ne peuvent qu'illustrer : une montée en puissance d'une écriture qui se moque de toute captation identitaire.
L'auteur prouva que la grandeur de la littérature passe par un devenir impersonnel, moléculaire rendu à la puissance affirmative de l'être en ce qu'il est le plus souvent : l'ombre de lui-même. Les"contes" permettent de le cerner en ce qu'on pourrait appeler une saisie différentielle en un seuil limite de visibilité mais là où il y a plus de poissons sens mer que de mères sans poison.
Jean-Paul Gavard-Perret
André Balthazar, « Contes à rebours », dessins de Josse Goffin, Le Daily Bul & Co, La Louvière, Belgique, 2016, 94 p., 22 E.
0 commentaire