A sa manière Gorô, le héros de livre, est un homme parfait.
Il est aimé de toutes ses femmes (l’officielle et ses maîtresses), apprécié de ses employés et fait forte impression dans le monde des affaires et des spiritueux. Mais tout va néanmoins dérailler dans la vie du narcisse en rien ascète. Une vengeance féministe fait remonter ce qu’il a renié pour se construire dans un contentement de soi assumé voire chéri.

Le mondain va donc couler après avoir roucoulé au moment où il se mire dans le yeux de ses amantes plus ou moins provisoires. La Québécoise d’origine japonais écrit sans fioriture cette descente.
A travers sa langue d’adoption la romancière trouve une écriture qui n’est pas sans une atmosphère étrange. Elle donne  à cette fiction un aspect curieux, impertinente. Le bellâtre s’y retrouve f- ace à lui-même.
Et l’univers reste néanmoins en demi-teinte. Il existe ce qui est dit mais cette langue - particulière et froidement intense - laisse des interstices ouvertes.

A la lectrice ou au lecteur de les combler.