Temenuzhka Dimova, s'adresse de la manière suivante à l'objet ou plutôt au sujet de son amour:
Chère âme
laisse moi ouvrir tes entrailles
rompre ta texture cosmique.
Le tout pour comprendre tes secrets anatomiques / et triompher de ton langage muet.

De tel poèmes cachent la maladie contagieuse avec, en bonus, une résurrection. Sans pour autant se vendre à l’ombre en échange d’une caresse la poétesse prend soin de l’éternité en vérifiant chacun de ses poèmes comme un soldat son arme.

Le "chargeur" doit être rempli de bonnes métaphores  afin de tuer l’ennui et de réveiller  la paresse du sommeil afin que la vie soit vécue en ultime prélude. Si bien que l'auteure casse le silence en sa musique d'amour. Elle fleurit parmi les étoiles dont le ciel lèche le sel de chaque main.
Et Temenuzhka Dimova n'a plus à se faire pardonner d'être un peu égoïste et d'avoir désiré. Ni de le faire encore.

Jean-Paul Gavard-Perret

Temenuzhka Dimova, Limitrophie, Rougerie, mai 2021, 52 p.-, 12 €