Sanda Voica percutée irrémédiablement par la disparition de sa fille trouve la force de tenir dans le bagne qu'est devenu sa vie en s'accrochant à la paysange. À savoir celle dont elle vit le sang couler de ton corps, de ton ventre / les derniers jours de ta vie.
Parfois la douleur est immense (elle le serait à moins), mais monte un chant même si l'auteure ne sait plus où mettre sa tête pour trouver un sommeil. Il ne lissera jamais la folie qu'ouvre l'absence.

Reste la disparue, la Sainte. Elle laisse la mère dans le brouillard d'une inexistence que ses mots tentent de transcender. Émouvant. Et bien plus.

Jean-Paul Gavard-Perret

Sanda Voica, Les nuages caressent la terre, Les Lieux-Dits, juin 2022, 96 p.-, 18€