"Dernières nouvelles de l'enfer", le tribut de Leroy


Un auteur à suivre

 

Jerôme Leroy s’est fait remarquer d'un large public en 2011 en publiant Le Bloc, roman noir basé sur l’histoire fantasmé du Front National. Par sa maîtrise narrative (raconter une histoire à la deuxième personne du singulier est tout sauf facile), son habileté à peindre des personnages noirs et complexes, Leroy (marxiste assumé et chroniqueur à Causeur, ce qui montre sa propre complexité) a impressionné. Pourtant, il trace son chemin depuis le début des années 90 et a livré à la fois des romans policiers (Monnaie bleue) et des ouvrages relevant du fantastique ou de la science-fiction (Le cadavre du jeune homme dans les fleurs rouges), naviguant ainsi entre deux genres réputés assez antithétiques (même si le critique les envisage de manière complémentaire). Enfin, il a livré un Poulpe savoureux (A vos Marx prêt partez !) qu’on ne peut que recommander à l’amateur.

 

 

Hommages littéraires et artistiques

 

Dans Dernières nouvelles de l’enfer, Jerôme Leroy livre des courtes nouvelles s’inscrivant dans le genre fantastique. Il rend hommage à Robert Bloch John Carpenter, Brian de palma, Lovecraft, George Romero, etc… cette série de vignettes assez sympathique laisse pourtant le lecteur sur sa fin. Nous n’en avons en effet pas l’impression que notre écrivain aille au-delà de l’hommage : il ne semble pas vouloir exploiter plus sa matière. Dommage, on attend donc son prochain livre avec une impatience non contenue.

 

 

Jerôme Leroy, Dernières nouvelles de l’enfer, éditions de  l’archipel, mai 2013, 288 pages, 17,95 €

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