Naissance des Cahiers Lanza del Vasto

Tout ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin. Voilà donc, nous fait savoir Jung, la cause de notre lot actuel.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir, chacun et chacune, entendu maintes fois nombre de soi-disant illuminés ou autres utopistes de renom tirer préventivement toutes sortes de sonnettes d’alarme, dans divers domaines, pour nous réveiller, nous extraire, un à un, de notre monstrueuse inconscience collective.
Lanza fut de ceux-là avant la lettre, précurseur sur bien des fronts.

Tout autant familier des profondeurs de la psyché que permanent lanceur d’alerte à l’encontre de la société industrielle, de ses dérivés et divers avatars, éveilleur donc, ce diable d’homme a d’abord longtemps prêché dans le désert avant que – innombrables publications et actions non violentes à l’appui – ses intuitions comme ses convictions, son raisonnement et ses enseignements – en un mot son message –,  se soient peu à peu diffusés davantage ; pris en considération et même reconnus effectivement opérants en leur âme et conscience, et donc en leur vie, par un nombre croissant d’individus de tous bords et de toutes confessions.
Sans pour autant fournir, certes, des solutions immédiates – encore moins clef en main ! –, mais orientant plutôt vers des issues en direction de nouveaux horizons. Le prix à payer n’étant autre que celui d’un changement de cap, tout d’abord intérieur, par la prise de fermes résolutions de nature favorables à l’émergence de modes d’existence – et partant donc, de sociétés – plus responsables et solidaires, tout simplement.
Modernes phalanstères économiques et spirituels, les Communautés de l’Arche témoignent de tout cela par l’exemple, tout en continuant à en alimenter et transmettre la flamme vive au quotidien.

Mais en ces temps d’urgence où l’heure est grave au plus haut point puisque la guerre s’est tout d’un coup bel et bien imposée au premier plan, comment en désamorcer les bombes et faire taire les mitrailleuses ? Comment enrailler le développement galopant du réchauffement climatique ? Comment ci ? Comment ça ?
Mille questions se posent ou surgissent, toutes frontales absolument. Le diable se cachant dans les détails – Nietzsche dixit l’appel et la recommandation appuyée de Lanza en faveur du fameux « rappel » quotidien à soi-même – d’ailleurs, pandémie comprise, les événements eux-mêmes nous y contraignent – encourageant un retournement intérieur radical, reste plus que jamais une arme offensivement efficace contre la déroute et la nuit.
Sur ce plan-là, Lanza rejoint d’autres esprits visionnaires, tout particulièrement Annick de Souzenelle ; elle-même arrivée, plus récemment, aux mêmes conclusions et constats via un cheminement autre, mais, à l’arrivée, totalement convergent à celui de Shantidas.

Aussi, au débouché – espérons-le ! – de cette éprouvante et tragique sortie de l’époque moderne, il est à parier que cette sagesse de Lanza demeurera sans aucun doute encore longtemps une mine précieuse d’enseignements et de renseignements pour alors favoriser d’innovantes mises en œuvre.
C’est pourquoi il est bon, heureux, providentiel même, qu’en peloton de tête de ces Cahiers (qui, au fur et à mesure d’autres prochaines parutions, formeront collection) ces trois premiers numéros composés d’inédits et de textes peu connus paraissent ces temps-ci, en éclaireurs !

André Lombard

Articles connexes :
Voir Gandhi
Paix, force, joie
Le Grand Retournement

Pour toute commande : Association des amis de Lanza del Vasto, chez Daniel et Monique Vigne, 48, chemin de la Pélude, 31400 Toulouse. 05 61 35 23 74.
Courriel : contact@lanzadelvasto.fr
Cahier 1, 2 et 3, avril 2022, 44p.- chacun, 5€ l'exemplaire + frais de port dégressifs en fonction de la commande.

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