Vive les Journées du patrimoine qui interpellent jusqu’au moindre petit village à propos de ses propres capacités et ses propres richesses !
Et pour peu que quelques âmes de bonne volonté – heureusement il y en a un peu partout et de plus en plus, dynamiques, souvent bénévoles – se mettent de la partie, c’est une manifestation peu ordinaire qui a lieu !
Peu ordinaire car directement en phase avec la population d’un certain territoire, et non objet d’un parachutage, ou d’une appropriation arbitraire.
Ce sont ainsi maints trésors, matériels ou immatériels, laissés plus ou moins en friche ou en sommeil que l’on réveille, découvre ou redécouvre, et qui parlent finalement si bien d’eux-mêmes, racontent tout, ou presque, de qui nous sommes et d’où nous venons ! Ce qui n'est pas inutile par les temps qui courent...
Pas plus tard qu’hier, il m’a justement aimablement été offert de consulter la cinquantaine de grandes pages si magnifiquement manuscrites à la plume de l’inventaire chiffré, réalisé en 1913, à l’occasion du changement de propriétaire d’une épicerie-droguerie-pharmacie-quincaillerie-café-et j’en passe – jusqu’aux couronnes mortuaires ! – du village de Banon dans les Alpes-de-Haute-Provence avant que ce document exceptionnel ne rejoignent bientôt les archives départementales.

Une ligne après l’autre, tout y est dit du mode de vie de cette communauté villageoise campagnarde à la veille même de la grande guerre !

PS : Il est d'autre part possible d’y lire, aussi, certaines choses non moins importantes, entre les lignes !

André Lombard