Stéphanie des Horts, Le secret de Rita H. : Envoûtant !

Roland Barthes aurait sans doute lu ce livre avec plaisir et il aurait, qui sait, inclus le personnage central dans
Mythologies. Le magazine Life n’avait-il pas défini cette femme, Rita H., comme « la déesse de l’amour » ? Il s’agit évidemment de Rita Hayworth.

 

Née Margarita Cansino, Mexicaine, en 1918, elle creva soudain les écrans en 1946 avec Gilda, où elle campait un prototype de la séduction qu’un demi-siècle plus tard, même Madonna n’a pas beaucoup modifié. Suivit un « classique », The Lady from Shanghaï, d’Orson Welles.

 

Rita Hayworth s’installa pour de longues années dans les imaginaires masculins et féminins. Sa vie privée elle-même était un film : elle fut la maîtresse de Welles, puis la femme de l’un des Don Juan planétaires, Ali Khan.

 

Une biographie eût été trop froide pour un sujet aussi juteusement « pipole » et garni de nostalgie : Stéphanie des Horts a préféré l’autobiographie ; elle se lit comme on regarde un chromo d’Andy Warhol ou comme on feuillette un roman-photo de 1950. Le livre refermé, on fredonne : Amado mio, love me forever. C’est dire.

 

Geral Messadié

 

Stéphanie des Horts, Le secret de Rita H., Albin Michel, avril 2012, 267 pages, 18 €

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