Quand l’amour cesse-t-il d’être un sentiment pour devenir une pathologie ? Journaliste et romancière Laura Wilmote voit son amie d’enfance, celle qu’elle appelle C, adopter un comportement de plus en plus curieux.

 

Un jour, C arrive au bureau qu’elles partagent à la télévision habillée « en elle ». Pas à sa façon, mais « en elle », c’est à dire en copiant sa personnalité, son style jusqu’au plus petit détail. Puis viennent  des mails par brassées, tous plus enflammés les uns les autres, un compte piraté sur Internet, des rencontres « fortuites » de plus en plus fréquentes dans le quartier  de Laura.

 

En menant l’enquête, la journaliste apprend qu’il ne s’agit pas d’un simple béguin, mais d’une vraie maladie dite de Clérambault où la personne est convaincue que l’autre l’aime à la folie. Une obsession qui ne peut que mal finir. D’ailleurs, les menaces se font de plus en plus précises.

Laura  va tout tenter pour sortir de cette emprise maléfique, de cette dépossession, de cet amour à perpétuité. Mais elle se retrouve bien seule à comprendre l’ampleur du problème.

 

Alternant cas psychiques réels, découverte des neurosciences et fiction, Florence Noiville nous fait plonger dans l’enfer de la jalousie extrême et de ses ravages. Un livre  intelligent qui se lit comme un thriller.

 

Ariane Bois

 

Florence Noiville, L’illusion délirante d’être aimé, Stock, août 2015, 179 pages, 17,50 €