Les poilus de Harlem, une épopée à découvrir

Le journaliste et l’Histoire

Journaliste pour les grands magazines, Thomas Saintourens a publié d’abord Quand j’étais Superman (Robert Laffont, 2011), coécrit avec le rugbyman Raphaël Poulain, puis surtout Le maestro, à la recherche de la musique des camps (Stock, 2012), très remarqué par le public et la critique. Avec Les poilus de Harlem, il se propose de revenir sur l’épopée du 15e régiment d’infanterie de la garde nationale de New York, composé exclusivement de noirs, envoyé en France en 1918.

Des héros inconnus

Placés sous le commandement d’officiers blancs antiségrégationnistes, ce régiment, rebaptisé le 369e RIUS, va se couvrir de gloire, au grand dam du général Pershing et des officiers américains encore plein de préjugés racistes. On découvre au fil des pages la figure d’Henry Johnson, soldat glorieux qui va devenir un héros pour sa communauté. Avec ce régiment débarque aussi un orchestre de jazz, celui de James Europe, qui va faire swinguer pour la première fois les âmes françaises. Quant aux soldats noirs, ils découvrent un pays où il n’y a pas de ségrégation… Un paradis (même si le racisme existe vi-à-vis des ressortissants des colonies) où ils peuvent même approcher des femmes blanches. Voici donc un ouvrage très intéressant susceptible de permettre au grand public de découvrir une page d’histoire de la Grande Guerre bien méconnue…

Sylvain Bonnet

Thomas Saintourens, Les poilus de Harlem, Tallandier, mai 2017, 284 pages, 19,90 €

 

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