Henry Le Bal, le quimperois


Sa nouvelle pièce, La Crypte, publiée à l’Age d’Homme est jouée dans la crypte de l'église Saint-Sulpice jusqu’au 15 décembre 2013 (trois représentations par semaine les vendredi, samedi et dimanche). Une merveille dans un endroit magique où le théâtre sera bientôt interdit.

 

L’écrivain dramaturge, Henry Le Bal, continue à explorer les sous-sols inspirés de Paris avec La Crypte sa nouvelle pièce de théâtre, publiée à l’Age d’Homme. Après le théâtre de l'île Saint-Louis qui avait abrité Insularis, La Crypte a été écrite pour celle de Saint-Sulpice. « C'est une pièce très particulière sur la mort de Saint-Joseph » explique Henry Le Bal qui continue à chercher des vérités dans l'histoire non écrite de la Bible. On y retrouve les interrogations qui habitent l'auteur. Dans la crypte d’une église qui menace de s’effondrer, un ouvrier spécialiste du bois, surnommé Joseph, vient inspecter les colonnes. Il y rencontre un homme étrange qui lui propose d’écouter des voix qui viennent du purgatoire et d’en faire un poème salvateur. Les acteurs sont excellents. Le duo entre l’artisan et l’homme qui habite la crypte, sorte d’ange déchu, fait mouche. 


Dialogues enlevés, quiproquos, belle progression, envolées mystiques, une pièce d’une grande qualité qui fait réfléchir. Henry Le Bal sonde le mystère de la création. Cet homme habité, en quête de beauté et de sens, s’avère un auteur de talent et… un comédien hors pair. Le lieu est magique. Malheureusement, normes de sécurité oblige, l’endroit sera interdit de spectacle après cette pièce. 


Courez-y avant qu’il ne soit trop tard, vous découvrirez les bas fonds de Saint-Sulpice, des dédales chargés d’histoire où résonnent encore les voix chères de ceux qui s’y sont abrités.

 

Emmanuelle de Boysson

© Photo Thierry Becouarn

 

Henry Le Bal, La Crypte, L’Âge d’homme, 2013, 108 pages, 9€

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