Coup de coeur : Les Trois derniers jours d'un facteur Poilu au Théâtre du Gymnase



Au théâtre, la simplicité est parfois le meilleur parti pour toucher au cœur façon uppercut. C'est le pari lancé et réussi par Gérard Pirodeau qui met en scène son livre Les Trois Derniers Jours d'Un Facteur Poilu sur la scène du Théâtre du Gymnase - Marie Bell.

Cela commence comme un voyage dans le temps jusqu'en 1918. Enfermés dans une tranchée qui s'est refermée sur eux, deux soldats que leur milieu oppose vont apprendre à s'écouter, se comprendre et s'épauler. Si quelques poncifs sur les milieux agricoles et bourgeois nous ont fait tiquer au prime abord, nous avons été séduits par cette leçon d'humanisme, de foi dans la nature humaine, qui s'impose avec talent, de manière éclatante, sans effet de moyens, grâce à des airs de musique, et surtout à deux comédiens écorchés et habités, Alexis Smolen et Kevyn Diana, illustres inconnus mais à la carrure déjà très professionnelle qui portent cette pièce simple mais pas simpliste sur leurs jeunes épaules.

Les spectateurs retrouvent l'air libre assez décontenancés par cette charge contre la guerre et pour l'humain, pensant fortement à quelques histoires de famille et d'ancêtres, et se demandant comment il se serait comporté en telle situation.

A montrer au plus grand nombre !
A voir au Théâtre du Gymnase
le dimanche à 18 h 30 et le lundi à 20 heures.





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