Mistinguett, l'inspiratrice de Brodway à la française !

Lorsque des artistes décident de mettre le feu aux poudres et de faire péter la baraque durant la première guerre mondiale, ils ne s’attendaient pas à ce que les allemands réussissent à détruire le Casino de Paris à coup d’obus en plein milieu de leur représentation.

C’est donc, au sortir de la guerre, un théâtre dévasté qui est racheté par Léon Voltera. Il veut relancer la splendeur du lieu. Et pour ce faire, il va réunir la fine équipe. Ceux d’avant le drame en y rajoutant une touche venue des Amériques pour une revue splendide : Jacques Charles le metteur en scène, Harry Pilcer le jazzman américain l’américain et, bien sûr, Mistinguett, la reine des années folles.

Mais Léon vient de la rue et y conserve des contacts. Au point qu’il contracte des dettes auprès de Scipion, mettant en péril le projet de la bande…

Lorsque sur les débuts du spectacle, j’ai eu le plaisir d’assister à une représentation de Mistinguett, reine des années folles, je m’attendais à un spectacle agréable. Mais ne connaissant pas réellement la période proposée, je pensais ne pas rentrer plus dans l’univers de ces revues.

Je me trompais ! Les légers défauts qui pouvaient rester – de légères imprécisions dans certaines chorégraphies dues probablement au fait que toute la troupe avait encore besoin de se roder –n’étaient rien par rapport à la qualité de l’ensemble. L’histoire, efficace, entraine très bien le spectateur, mélangeant des simplicités scénaristiques avec un jeu sur les sentiments du public. Et musicalement, les thèmes restent dans la tête : l’occasion de redécouvrir des morceaux ou des styles de musiques passées de mode. L’enregistrement d’une part de la bande sonore ne retire rien au véritable talent des personnages principaux dont les interprétations gagnent réellement en intensité par rapport aux extraits que nous pouvons trouver sur Internet : l’ambiance des tableaux, notamment à mes yeux ceux concernant le personnage de Marie, soutient réellement les prestations.