Prison de femmes

Dans Prison de femmes, le narrateur nous relate le témoignage d’une victime, Véronique Murcia, dans son isolement dans la maison d’arrêt, empreint  de tristesse et de souffrance. 

De son état de victime, elle passe à son contraire. Elle en est sortit indemne de cette situation grâce à son comportement exemplaire avec ses codétenues. Mais elle portera, à jamais, les traces indélébiles des tourments. Une prison qu’elle soit pour homme ou pour femme, reste une prison où l’on perd son identité et sa dignité. 

Le prisonnier n’est plus qu’un matricule.

Devant la surpopulation carcérale, aujourd’hui, les moyens de séparations des détenus, quoique prévu par la loi, sont inexistants. Alors on met dans le même panier, les criminels de tous bords, les prévenus et ceux soumis à la contrainte par corps. Cette promiscuité est un véritable danger et pourrait influencer  le comportement des délinquants à leur sortie de prison. (Cas de récidive).


Pour le cas de Véronique, la justice, cette institution sourde et aveugle, n’a pas tenu  compte de sa légitime défense parce que au regard de la loi : la légitime défense doit être immédiate et les moyens, proportionnels à la gravité de l’atteinte, pour éviter qu’elle soit prise dans le sens de vengeance.

Les juges se basent, généralement, sur les textes de lois. Importe peu, pour eux, si la victime est une femme ou une personne fragile. Or, la violence à l’égard des femmes, aujourd’hui, prend des dimensions alarmantes.


Thomas Brosset, Prison de femmes. D’après le témoignage de Véronique Murcia, Editions le Croît Vif, septembre 2014, 183 pages, 13 euros.


*  lire aussi  une autre critique du 2 décembre 2014

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