"La Formule de Dieu" de José Rodrigues dos Santos : problème scientifique ou religieux ?

Notre monde évolue-t-il selon une série de hasard ou y a-t-il une intention derrière l’existence ? C’est cette question si humaine et fascinante que l’auteur portugais bestseller et grand reporter, José Rodrigues dos Santos, pose à travers son roman à suspens La Formule de Dieu.

 

En 1951, David Ben Gourion, Premier ministre israélien, rencontre aux USA le célèbre Albert Einstein. Il souhaite obtenir du savant la formule de la bombe atomique. Mais c’est une tout autre formule qu’Einstein recherche alors.

En 2011, Tomas Noronha, cryptologue, rencontre une belle Iranienne, Ariana, lors d’un voyage professionnel. Elle l’invite à déchiffrer dans son pays un manuscrit inédit d’Einstein. Tomas y devient agent double, bien malgré lui, au service de la CIA qui craint que l’Iran ne développe à son tour une bombe atomique.

Le héros se retrouve alors happé par une affaire d’espionnage, de course au nucléaire, allant de rebondissements haletants en énigmes et révélations lumineuses, parcourant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. Des geôles iraniennes aux montagnes du Tibet.

 

Car c’est bien d’une formule prouvant l’existence de Dieu dont ce manuscrit d’Einstein parle. Le roman bascule dans une quête scientifique, partant des découvertes du physicien jusqu’aux plus récentes sur l’univers intentionnel, jusqu’au mur de Planck. Loin d’être athée comme on le croit communément, Einstein s’interrogeait sur un Dieu qui ne serait pas celui de la Bible, mais le Dieu immanent, présent en toutes choses, du philosophe Spinoza et des religions asiatiques.

 

Comme le déclare José Rodrigues dos Santos, « je pense que la science est notre dialogue avec dieu ». C’est l’originalité de ce roman, instructif, qui fait de Dieu un problème scientifique et non pas un problème religieux. De quoi tisser entre toutes les cultures un lien paisible et fertile.

Le style de ce livre agit avec vivacité dans les veines du lecteur. Il se lit avec hâte, impatience, et un attachement viscéral pour le héros qui se débat dans son histoire familiale, se confronte à la mort et à l’amour.

 

Sa rigueur historique le rapproche d’un Umberto Eco, mais qui n’évolue pas vers un constat pessimiste sur l’absurdité du monde, où les religions ne seraient que des créations humaines, par peur. À l’inverse, cette peur est chassée au profit d’une vision finale aussi stupéfiante que limpide.

 

À se demander si ce n’est pas le livre même de Dos Santos qui la contient, cette formule de Dieu.

 

Laureline Amanieux.

 

José Rodrigues dos Santos, La Formule de Dieu, HC Éditions, juin 2012, 650 p., 22 €

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2 commentaires

Que dire ? si ce n'est qu'après la lecture des critiques officielles la déception fut à minima à la hauteur de leur flagornerie. Ce livre n'est qu'une accumulation de références piochées de ci de là au sein d'une culture commune accessible sur Wikipédia. Quant au style littéraire..... Il faut faire preuve d'une certaine imagination pour ne pas être purement et simplement méchant. Cet agent secret "thomas" fait plutôt penser à OUI OUI au pays de la physique quantique qu'à 007. Mais qui sont les critiques littéraires qui ont pu l’encenser à ce point ???

Hshhhshs

Un livre comme celui là , ne peut être  compris et jugé  à  sa juste valeur  que par des personnes qui sont à la recherche de la vérité et du sens de l existence, des personnes qui veulent et acceptent de consacrer du temps aux questions importantes de la vie et qui gardent leur coeur et leur esprit  ouverts à la science,  la véritable  et non pas celle dirigée par les idéologies et par les croyances dé formées.je reproche à  l3 auteur une chose, c'est  de n avoir pas permi à  l iranienne de s  exprimer sur les vérités  scientifiques dont traite le roman et le coran, se contentant de se référer à  la bible et autres écrits religieux alors que le coran est nettement plus riche à ce sujet.