Jean-Christophe Grangé, Kaïken

Jean-Christophe Grangé sert à son lecteur, cette fois-ci, avec Kaïken un roman duophonique. Deux intrigues imbriquées l’une dans l’autre et sans véritable rapport entre elles. Le commandant Olivier Passan se targue d’être l’un des derniers, ou même peut-être le dernier, des Samouraï une des raisons pour laquelle il a épousé une Japonaise. Elle, toutefois, ne semble rien vouloir savoir des traditions anciennes de son pays. Mais connaît-il vraiment sa femme notre super flic qui traque un monstre impitoyable, un meurtrier surnommé l’accoucheur à cause de sa manière d’exécuter les femmes enceintes et leur bébé à naître. Passan et Naoko, sa conjointe, ont deux enfants, deux fils. Sont-ils en danger? Oui, apparemment, mais le péril vient d’un autre côté que celui que l’on croit. Il en est souvent ainsi dans la vie. Ce que l’on craint le plus se produit rarement. Les angoisses et les peurs sont irrationnelles, mais les dangers bien réels. Ainsi en va-t-il ainsi dans ce roman que, en dépit de tout son talent, Grangé n’arrive pas à faire décoller. A-t-il voulu rassembler deux fonds de tiroirs? Si tel est le cas, le résultat est peu probant. On attend plus d’un auteur qui a su envoûter son public. Et les translitérations de concepts japonais n’y font rien. On reste déçu la dernière page tournée. Autant lire les faits divers de n’importe quel quotidien. On perdra moins de temps et on aura des invraisemblances semblables.

Murielle Lucie Clément

Jean-Christophe Grangé, Kaïken, Albin Michel, 2012, 480 pages, 21 €

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