Giono en japonais, de Satoru Yamamoto

Satoru

Me vient à l'esprit que Du Mont d'Or au mont Fuji...pourrait être un jour le juste titre d'un chapitre de futurs Mémoires de Satoru Yamamoto qui, pour l'instant, vient de m'annoncer la toute récente parution de sa nouvelle traduction du génial écrivain manosquin en japonais : c'est le cher et très unique Jean le bleu* qui cette fois est à l'honneur, s'ajoutant à une liste maintenant bien fournie. 
Satoru Yamamoto est, parallèlement, déjà l'auteur d'un Voyage en Haute-Provence en lequel il rend compte, entre autres, de ses amicales visites au peintre Serge Fiorio - 1911-2011 - en son minuscule atelier haut perché face à un Luberon alors, en grande partie, encore tout à fait authentique. Cet ouvrage n'ayant, par contre, pas encore été traduit en français, quel est l'éditeur qui aura bientôt à cœur de nous le révéler ?

Félicitations, en tout cas, à ce traducteur passionné et enthousiaste car voilà que ce pur chef-d'œuvre autobiographique va donc pouvoir - élargissant une nouvelle fois, aujourd'hui grâce à lui, son aura et son spectre d'action dans le monde -, atteindre et toucher un lectorat japonais à mille lieues, c'est le cas de le dire, de son lieu et de son époque d'origine, tous deux pourtant si particuliers.

André Lombard
 

* Œuvre majeure où Giono pour nous pousse la porte et se raconte, très jeune encore, au plus près, parfois jusqu'à l'intime - inventions y comprises bien entendu ! -, nous faisant ainsi partager, souvent de l'intérieur et jusque par le menu, sa très personnelle initiation au monde assortie de nombreux rites de passage qui, hautement heureuse et féconde, le fait véritablement naître à l'écriture avant qu'il ne passe, tout de go, par l'épreuve des tranchées de 14 où, bien sûr, il trempera sa plume de pacifiste horrifié ; les sujets tout comme les métamorphoses du style s'accordant tout naturellement chez lui, sinon en direct - comme dans Noé ou, un peu plus tôt, dans Pour saluer Melville -, du moins d'assez près, au cours et aux divers degrés étonnants, quoique pas toujours drôles, parfois fâcheux et même extrêmement tragiques, de sa biographie.

Le premier Giono a bien plus qu'un accent, et alors ?

Giono au Contadour : Le pain d'étoiles enfin réédité.

Le pain d'étoiles d'Alfred Campozet.

 

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