J’aimais mieux quand c’était toi de Véronique Olmi : La passion comme brasier

Une comédienne perd la ligne de sa vie

 

Elle a grandi au bord de la Méditerranée et est devenue comédienne, une évidence. Ce soir, comme tous les autres soirs, elle va jouer, un bonheur absolu. Pourtant, sur la scène où elle joue Pirandello, son regard noir laqué accroche celui d’un homme à qui elle croyait avoir échappé. Soudain, elle devient muette et doit s’enfuir jusqu’à un banc ou elle nous raconte la genèse d’un amour malheureux.

 

L’actrice revoit son adolescence toute de soleil, ce lien si particulier avec son père, son amour des textes et enfin cette rencontre avec un homme marié et père, un homme qui la bouleverse au point de lui faire perdre ses lignes et sa vie.

 

Dans un texte incandescent, Véronique Olmi nous parle du métier d’actrice qu’elle connaît fort bien, mais aussi du désir enfoui, des regrets, de l’amour que l’on croit au-dessus de tout. Ce monologue intérieur, sec comme un arment de vigne, crépite de passion et d’espérance.

 

Ariane Bois

 

Véronique Olmi, J’aimais mieux quand c’était toi, Albin Michel, janvier 2015, 134 pages, 15 € 

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