Victor Hugo (1802-1885), poète, romancier, dramaturge, homme politique, a révolutionné le théâtre et la langue poétique.

Lionel Bourg : Qui sinon Victor ?

Pour Lionel Bourg les souvenirs de la maison du temps se déclinent sous l'égide de Victor Hugo. Sans lui – dit en substance l'auteur – il n'existe pas grand monde, presque personne.

A ceux qui en douterait encore il rappelle le miroitement de l’œuvre. Elle  brille de mille feux là où peut autant s’y découvrir – une fois le seuil franchi – des sources, des clés, des lumières nocturnes et les ombres des jours.

Plus le temps de vie avance (ou recule), plus lire prend de profondeur. Et à cette aune Hugo demeure "tout ce qui reste" comme aurait dit Beckett. Car l'auteur des Misérables fredonne dans la douleur, gémit dans la gloire, reste le père culturel d'un peuple qui se reconnait en lui même sans le savoir.

D'une certaine façon il est à la France ce que Maradona est à l'Argentine. Mais il a marqué de bien plus beaux buts que ce dernier. Ses mots de vie s'élèvent contre la mort au milieu des ruines.
Et sa voix passe encore les murs, ses mots sont tout sauf des épaves en un tel  regard de bout du monde qui apprend encore la lumière au sein de la nuit.

Manière – lorsque le froid envahit – de chercher pour tirer sur soi autre chose qu’un drap noir. Lionel Bourg nous le rappelle . Hugo déboîte la nuit lorsque sa main la touche. Il faut respirer encore tandis que le monde dort d'un œil parmi ses ombres appesanties.

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Lionel Bourg, Victor Hugo, bien sûr, le Réalgar, novembre 2020, 90  p., 10 euros

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